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La notion de spiritualité est difficile à définir mais si l’on en croit la session qui vient de se dérouler, le Dr Astrow souligne qu’elle doit être prise en compte dans la prise en charge des patients.

Just what are spiritual needs of cancer patient? An empirical study in a diverse population

On peut essayer de la définir comme la quête de sens, d’espoir ou de libération et les démarches qui s’y rattachent (initiations, développement personnel…). La spiritualité n’est pas rattachée à un système religieux ou une philosophie culturelle. Elle est indépendante de toute croyance, religion ou dogme (cela semble discuté).

L’impact de la spiritualité se retrouve en filigrane dans toutes les discussions que nous avons avec les patients au comptoir. Elle fait partie d’une longue liste de facteurs qui imprègne la perception ou la représentation de la maladie par chacun au même titre que son éducation, ses croyances, sa résilience, son expérience personnelle, sa culture… C’est également un élément majeur d’ajustement de la “valeur ajoutée” attendue par le patient tout au long du continuun de prise en charge et plus largement au cours de son parcours de santé et de vie.

Dans l’étude réalisée, les auteurs ont utilisé une échelle d’évaluation basée sur 23 items. L’objectif est de mesure le niveau de satisfaction des 727 patients interrogés vis à vis de trois dimensions; la spiritualité, la religion et les aspects psycho-sociaux. Cette étude est multiculturelle et de toutes les obédiences (faible représentations des musulmans et des hindous). Les résultats montrent que la question spirituelle et religieuse n’est abordée que dans 17% des cas malgré le fait que 80% des patients souhaitent aborder les questions psycho-sociales et de spiritualité et dans une moindre mesure (40%), la question de la religion.

Des différences culturelles existent notamment dans la culture russe et orthodoxe.

En conclusion, le niveau d’attente en terme de spiritualité est élevé et bien supérieur à la question religieuse. Il est corrélé négativement avec la satisfaction de la prise en charge. Une proportion importante de patients souhaite que le sujet soit abordé par les soignants.

En pratique pour l’officinal

Le savoir-être à l’officine est une faculté très inégale entre les différents membres de l’équipe officinale. C’est une “compétence” très importante dont une partie est innée. Quelques règles peuvent être soulignées pour que le dialogue avec les patients et les aidants se déroule dans les meilleurs conditions, sachant que cela demande avant tout de la pratique et que cela peut s’appliquer pour tous les professionnels impliqués.

Rôle de l’équipe Officinale:

  • Informer
  • Recommander
  • Persuader
  • Ne pas trop parler
  • Temps d’écoute
  • Sans manipulation
  • Sans coercition

Les attentes des patients/famille

  • Honnêteté
  • Transparence
  • Écoute
  • Empathie
  • Compassion
  • Information claire
  • Compréhensible
  • S’exprimer
  • Être entendu
  • Respect du rythme

Abstract 10005 – A.B. Astrow

JS

 

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