Quelques lignes autour de cette thématique abordée par Bertrand Cariou, qui vient d’être récompensé du prix Loubatière par la SFD pour son travail dans le domaine. Voici un extrait de sa présentation.
Le cholestérol tue. C’est une évidence. Quelles cibles choisir dans ce contexte ?
La priorité est donnée à la baisse du LDLc plutôt qu’à l’augmentation du HDL ou à la baisse des TG.
Une baisse de 0.4g/L du LDLc permet de diminuer le risque CV de 22%.
La cible du LDLc dans le cadre du patient de diabète de type 2 est <1g/L ou <0.7g/L si prévention IIaire CV. A ce jour, 40-45% des pts DT2 n’atteignent pas cet objectif.
Une nouvelle cible a été identifiée pour permettre de diminuer le LDLc. Il s’agit des mutations ou variants du PCSK 9. Cette molécule est impliquée dans la maturation de certaines hormones. Elle est sécrétée par le foie à des concentrations variables en fonction de l’individu et elle est fortement exprimée dans le foie et l’intestin.
PCSK 9 se lie aux récepteurs aux LDLc qui se situent à la surface des cellules, entraine une dégradation lysosomale du récepteur à l’intérieur de la cellule, récepteur qui normalement est recyclé plusieurs fois à la surface cellulaire pour fixer le LDLc circulant. Cette dégradation entraine une baisse du nombre de récepteurs au LDLc à la surface des cellules et par conséquent une augmentation du LDLc circulant.
Ainsi des anticorps monoclonaux (mab) anti-PCSK9 sont à l’étude. Les résultats semblent très positifs. Une étude de morbi-mortalité a montré avec l’evolocumab, une baisse significative respectivement du LDLc de 60% et du risque CV de 20%.
Le Pr B. Cariou a ensuite présenté les liens entre PCSK 9 et le diabète car la PCSK 9 agit comme une hormone (endocrine-like) sur d’autres organes:
- Les ilots pancréatiques
- L’intestin
- Le rein
- Le poumon
Les résultats d’études de cohorte récentes montrent un lien entre les mutations de PCSK 9 et l’augmentation de la glycémie.
A suivre…
JS