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Une étude française Edifice 4, a évalué par questionnaire téléphonique les priorités de la population en terme d’effort économique entre les actions de prévention, les actions de dépistage et les actions de soins. Les résultats sont intéressants car ils soulignent une certaine représentation de la population vis à vis du cancer.

First things first: prevention, screening or care ?

L’étude française EDIFICE 4 était présenté durant la poster session. Cette étude prospective est basée sur un questionnaire téléphonique réalisé auprès de 1602 personnes âgées de 40 à 75 ans ainsi qu’un échantillon de 301 médecins (201 MG et 100 oncologues).

L’objectif de cette enquête, est d’évaluer sans intervention particulière, la manière dont chacun priorise l’allocation des ressources publiques entre la prévention, le dépistage et le soin. Les résultats montrent qu’une majorité donne la priorité à la prévention (45% et 64% respectivement pour le public et pour les médecins, différence significative p < 0.01). Le public se partage ensuite entre diagnostic et traitements (26% et 29%) alors que les médecins positionnent le traitement en deuxième position et en toute fin, le dépistage (29% et 7% avec différence significative versus le public p < 0.01).

Les résultats montrent également des différences significatives en fonction de l’âge (les plus âgés donnant la priorité à la prévention) et de la catégorie socio-économique. Enfin, il existe une différence significative entre MG et oncologues, ces derniers donnant la priorité aux traitements.

En pratique pour l’officinal

Nous vivons une période de rationalisation des coûts et le fait de connaitre les priorités du grand public et des soignants concernant une pathologie aussi coûteuse pour la société que le cancer, permet potentiellement de pouvoir argumenter au sujet de l’allocation des moyens.

Cependant elle illustre également la manière dont la société civile se représente la problématique cancéreuse. Ces représentations sont très personnelles et sont également le reflet des influences que subit notre société. En effet, quand on sait le nombre de cancer évitable (40%), on peut comprendre la place que prend la prévention auprès du public. Mais est-ce pour cette raison que le public donne cette priorité? Le public a t’il cette notion en tête ? Beaucoup de désinformation existe et de nombreux facteurs ne sont aucunement maîtrisable. De nombreuses études ont montré que le public hiérarchise les facteurs de risque de cancer dans un ordre qui n’est pas le bon. Tabac, obésité et alcool, ne sont pas les facteurs que le public positionne en tête.

Au final, on peut lire les résultats de cette étude de bien différentes manières. C’est une bonne introduction à un sujet sociologique.

Abstract 1550 – F. Eisinger

JS

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