Tout l’intérêt de découvrir les derniers usages que font des sportifs de haut niveau des objets connectés est leur capacité à tirer le meilleur de ces technologies avec deux objectifs :

  1. améliorer leurs performances
  2. prévenir les blessures et accompagner une reprise après blessure

et d’ensuite en faire profiter les amateurs.

  1. Améliorer leurs performances et prévenir les blessures

La profusion d’outils connectés existants permet de s’adapter à la pratique sportive (chaussettes, poignets, T shirt, short bardés de puces et de capteurs de plus en plus légers, discrets et sophistiqués) ; ces sources  envoient des informations en continu lors des entrainements et des compétitions à un PC.

Ces données vont permettre de comparer la charge de travail d’une séance prévue par l’entraineur et celle réellement effectuée par le ou les athlètes.

courbe de performance

Zone verte : le sous-entrainement induit une baisse de performance et un risque de blessure dès la prochaine compétition

Zone rouge : le sur-entrainement provoque un excédent de charge de travail sur les tissus musculo-squelettiques qui peut aboutir à des blessures.

L’idéal est de naviguer dans la zone bleu le plus souvent.

La natation est une pratique régulière avec un faible risque de blessure, permettant une continuité des charges de travail, bénéfique à la gestion globale des phases entrainement/compétition.

A contrario, des sports traumatisants comme le triple saut (athlétisme) ou le tennis provoquent forcément des blessures, avec des phases discontinues de récupération de blessure/entrainement/compétition.

Mais aussi, ces données vont permettre de corriger des détails techniques :

  • « je modifie ma façon de courir, je gagne en souplesse et en efficacité de course»,
  • « je règle mon rythme de course sur ma fréquence cardiaque et gère mon effort sur les différentes phases du marathon»
  • « je centre mieux la balle sur le tamis de ma raquette, ainsi je diminue les chocs vibratoires sur mon bras et gagne en puissance de frappe ».

Un frein technique à ce jour : la puce GPS est bien sûr très utilisée pour ces données à une exception de grande importance : elle ne peut bien évidemment pas fonctionner en pratique sportive intérieure (zéro connexion aux satellites) : volleyball, basketball, tennis en salle…

Elles vont bien sûr, complétée les données biologiques (ex. suivi des CPK musculaire) et le suivi médical (sommeil, alimentation, stress).

b) Acquérir l’adhésion des sportifs

Récupérer un maximum de données, c’est bien mais la valeur ajoutée nécessite de traduire ces données en informations utiles (rôle du data scientist), pratiques pour chaque jour ; et surtout de gagner l’adhésion du sportif de haut niveau

  • en lui prouvant que ces données sont bénéfiques pour ses performances individuelles (le sportif de haut niveau est par essence égoïste et égocentrique)
  • en rendant ces outils ludiques : la gamification, les serious game utilisant les réseaux sociaux amène cette convivialité, cet aspect ludique

fv

Congrès Connected Health Monaco le 1er juin 2016

Serge Colson, Laboratoire de Motricité humaine, Education, Sport et Santé, Université de Nice-Sophia Antipolis

Patrick Coudert, Directeur médical des Tennis Rolex Master’s de Monte-Carlo, créateur d’Askamon et de My RubyCard

Jean-Baptiste Grisoli, médecin du XV de FRANCE de rugby

Philippe Kuentz, médecin de l’AS Monaco Football Club

Stéphane Diagana, champion du monde 400m, consultant sportif, entrepreneur sport-santé

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