Pour régler les problèmes d’accès à l’eau potable dans les pays où la sécheresse sévit, le designer Arturo Vittori et l’architecte Andreas Vogler des studios Architecture and Vision ont mis au point des tours qui permettent de capter l’humidité de l’air pour la transformer en eau.

Après avoir visité l’Éthiopie.,au cours de l’année 2012, le designer italien Arturo Vittori et l’architecte suisse Andreas Vogler, ont été très surpris par le fait que les habitants devaient marcher plusieurs heures pour accéder à un point d’eau pour ravitailler le village. de l’eau qui de plus est potentiellement dangereuse pour la population car elle stagne dans des mares d’eau qui sont contaminées par des déchets humains ou les animaux.

A leur retour, ils ont mis au point le projet Warkawater, des tours de 9 mètres de haut fabriquées en bambou pour le structure externe et des fibres de nylon et de polypropylène pour l’intérieur, qui permettent de capturer l’humidité de l’air pour la transformer en eau potable. Car même dans les régions les plus touchées par la sécheresse, le taux d’humidité de l’air peut atteindre 20%, ce qui n’est pas négligeable.

Warkawater est composé de cinq modules qui peuvent facilement être assemblés par les villageois eux-même sans avoir besoin d’équipement électrique ou d’échafaudage. De plus, selon le designer Arturo Vittori, ces tours écologiques permettent de collecter de 20 à 30 litres d’eau potable par jour. Elles pourront également stocker l’eau de pluie où l’eau contenue dans le brouillard.

Le projet Warkawater a déjà été présenté à la biennale de Venise et le designer Arturo Vittori espère pouvoir construire les deux premières tours en Éthiopie au cours de l’année 2015. Ce projet est surtout économique par rapport aux puits avec pompe (10 000 euros) puisqu’une tour ne coûte que 400 euros.