Les agonistes de la GLP-1 sont apparus pour la première fois dans les recommandations internationales en 2008 en Xème ligne de traitement. En janvier 2016, les dernières recommandations américaines (AACE/ACE) positionnent les agonistes de la GLP-1 en 2ème intention en mono-thérapie et en 1ère intention en bi- et tri-thérapies.

Ainsi en 8 années, de nombreuses données cliniques ont permis de démontrer l’intérêt de cette classe thérapeutique injectable.Le liraglutide (Victoza®) a montré une baisse significative de l’HbA1c et une perte de poids comprise entre 1 kg et 3.8 kg en fonction de la concentration administrée. Les autorités de santé ont demandé au laboratoire Novo Nordisk des données dans la vrai vie via une étude de phase IV “Evidence” qui a permis de confirmer les données cliniques du produit avec un gain en 2 ans de 1% d’HbA1c (bénéfice lié à l’ensemble des thérapies anti-diabétiques administrées) et une perte de poids de 4 kg.

L’exenatide (Byetta®) est en 2 prises par jour versus le liraglutide en une prise par jour. Depuis, de nouvelles formulations de l’exenatide sont arrivées sur le marché en une prise semaine avec le Byduréon® et le Trulicity® prêt à l’emploi.

Reste les troubles digestifs. Il s’agit de nausées qui dans la majorité des cas s’estompent au cours du traitement. Cependant, on sait que les nausées sont difficiles par le clinicien à évaluer car souvent sous-estimées.

Les arrêts de traitement pour toute cause se situent entre 30 et 35% en fonction des études à 1 an. Une étude française évalue les arrêts de traitement à 36% à 2 ans à partir de données parcellaires.

Des questions restent en suspens comme la tolérance cardio-vasculaire à long-terme.

Concernant les populations particulières, les insuffisants rénaux peuvent recevoir des agonistes de la GLP-1 avec une DFG> 30ml/min comme pour la metformine et les anti-DPP4 (Gliptine). De même une efficacité des agonistes de la GLP-1 sur les patients NASH (Non alcoolic Steato  hepatitis).

JS