Le deuxième cas clinique a été traité par le Pr P. Gourdy. Il s’agit d’une patiente qui n’est pas contrôlée avec son insuline.
La question est intensification ou optimisation du traitement avec en filigrane la possibilité de “switcher” l’insuline lente vers une autre insuline lente, vous suivez…!Les possibilités d’optimisation sont nombreuses pour le clinicien face à une situation pour laquelle à la fois l’HbA1c et la GAJ ne sont pas à l’objectif fixé. Si par contre, la GAJ est à l’objectif, on peut considérer que la titration est bonne mais que cela nécessite une intensification du traitement.
Revenons à l’optimisation et aux solutions qui se présentent au duo médecin-patient:
- Revoir les RDH, l’activité physique et le style de vie
- Vérifier l’adhésion au traitement
- Optimiser les traitements associés
- S’assurer de la pertinence du maintien de l’insuline basale
- Envisager une nouvelle basale
- Accompagner/éduquer le patient
En pratique, les médecins ont tendance à sous-estimer les hypoglycémies chez les sujets DT2 traités par insuline. Dans l’étude DIALOG, 45% des pts déclarés ≥ 1 hypo et 6% des pts déclarés ≥ 1 hypo sévère. La peur des hypoglycémies et leur survenus sont responsables d’oubli de dose, de retard > 2h et de réductions de dose par le patient. Les évènement d’hypoglycémies freinent également les médecins généralistes et spécialistes à “pousser” les doses d’insuline.
L’arrivée des nouvelles insulines lentes, glargine U300 et dégludec permet de diminuer le risque d’hypoglycémie notamment nocturnes avec des résultats significativement favorables pour U300 vs U100 et pour degludec vs U100. Ces résultats positifs sont retrouvés également dans les populations plus fragiles.
JS