Un symposium très intéressant et surtout pratique qui permet au travers des diverses interventions de mettre en avant les progrès observés depuis ces dernières années dans la gestion de l’insulinothérapie. Les orateurs ont également analysé le chemin qu’il reste à parcourir dans un domaine très sensible pour les soignants et les diabétiques, domaine dans lequel les représentations sont très présentes et sont des freins à une prise en charge optimale.Le Pr. S. Halimi introduit le sujet en s’appuyant sur des données de l’étude Interdia (2008) qui montrent que 30% des patients DT2 (Diabète de type 2) ont un HbA1c >8% et 70% des patients ont une GAJ (Glycémie à Jeun) > aux objectifs.

Ce contrôle glycémique non optimal peut s’expliquer de diverses manières:

  • Instauration tardive: le niveau d’HbA1C est déjà élevé
  • Titration insuffisante
  • Hypoglycémie ou peur des hypoglycémies
  • Insulino-résistance physique ou psychologique
  • Réévaluation des traitements AOD (Anti Diabétique Oraux) associés

Pour illustrer certains points, le Pr Halimi explique que l’instauration d’une insulinothérapie est un sujet à aborder longtemps à l’avance avec le patient. L’HAS a établi un parcours de soins type pour aider à mieux appréhender cet épisode critique:

  • Préparation pour la mise à l’insuline (plusieurs en amont)
  • Prescription et mise en œuvre. Éducation et modalités d’accompagnement
  • Adaptation des doses d’insuline et règles hygiéno-diététiques (RHD)
  • Suivi et réévaluation

En pratique, l’instauration de l’insuline a lieu de plus en plus en ambulatoire chez le médecin généraliste avec ou sans l’appui du diabétologue.

Ce processus doit être inclus dans un cercle vertueux avec un parcours de soins, la formation des organisations de soins, délégation des tâches, l’analyse des traitements associés, des nouvelles technologies, des nouvelles insulines et la mise en place d’un programme d’accompagnement.

JS