La deuxième journée de la SFD s’est ouverte par une session plénière sur le mode conférence autour du glucose par un grand chercheur dans le domaine du métabolisme énergétique, le Pr P. Ferré qui a reçu par la même occasion un prix honorifique pour son travail.

Ce chercheur s’est intéressé à trois grands domaines au cours de sa carrière:


Tout d’abord il a travaillé sur les systèmes d’adaptation du métabolisme énergétique au cours du développement fœtal
Son équipe a pu identifier 4 étapes distinctes:

  • la période materno-foetale,
  • la naissance
  • l’allaitement
  • le sevrage

A chaque période, le métabolisme énergétique du fœtus puis du nouveau-né et de la mère vont subir des adaptations.

A la naissance, les besoins en glucose sont très élevé car le cerveau pèse 12% du poids corporel vs 2% à l’âge adulte.
Le glucose arrive par le cordon ombilical durant la grossesse puis à la naissance, il va y avoir un bouleversement avec un jeûne glucidique, et une modification du régime alimentaire riche en graisse (lait).
Durant les premières heures, il y a dégradation du glycogène hépatique ( les réserves sont rapidement épuisées). Puis la production du glucose endogène se met en place via le glycérol et les acides gras du lait (β-oxydation et cétose). Il s’agit de la mise en place de la néoglucogenèse qui nécessite les acides gras. Chez les prématurés, ils n’ont pas vécu la période d’augmentation de la masse adipeuse qui a lieu en fin de grossesse et ils sont donc, à risque d’hypoglycémie.

Ensuite le Pr Ferré a travaillé sur la sensibilité à l’insuline et l’utilisation du glucose puis enfin il travaille sur les effets  moléculaires du glucose et de l’insuline.

Rôle important dans la lipogenèse, mécanisme bien connu puisqu’il nous donne de magnifiques foies gras à Noël. Il s’agit de la transformation de l’excès de sucre en triglycérides au niveau du foie. Le glucose et l’insuline induisent l’expression de gènes de la lipogenèse via différents médiateurs dont je vous épargne les noms.

Dans le contexte de l’obésité, il y a des modifications au niveau de l’homéostasie de certaines structures impliquées dans le métabolisme énergétique (reticulum endoplasmique) qui vont avoir pour conséquence, une augmentation de la lipogenèse et l’apparition d’une stéatose hépatique.

Une présentation accessible qui est souvent la signature de grands Professeurs et de grands pédagogues.

JS