QUESTIONS FREQUENTES

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Quelles sont les tranches d’âge les plus touchées par le virus ?

Les personnes les plus touchées sont les sujets âgés. Voici quelques chiffres importants à connaître.
10 ans =1% ; 10-19 ans=1% ; 20-29 ans=8% ; 30-79 ans= 87% ; ≥ 80 ans= 3%.

Quels sont les symptômes (ordre de fréquence décroissant)

Divers symptômes maintenant bien connus peuvent survenir.
Fièvre (83 à 98%. Jusqu’à 60% de patients apyrétiques dans des études avec moins de patients hospitalisés, température médiane = 37,75 à 38,3°C
Toux (59 à 82%) habituellement sèche, dyspnée (31 à 55%)
Myalgies (11 à 44%), confusion (9%), céphalées (6 à 13%), maux de gorge (5 à 17%), rhinorrhée (4%), douleur thoracique (2%), diarrhée (3 à 10%), nausées vomissements (1 à 13%).
Beaucoup de patients décrivent également une perte de goût et d’odorat !

Que peut-on dire en termes de sévérité de l’infection ?

Les formes modérées sont heureusement les plus fréquentes (81%)
Formes sévères = 14% (dyspnée, fréquence respiratoire ≥ 30/mn…)
Formes critiques = 5%(SDRA = syndrome de détresse respiratoire aiguë, choc septique, et/ou défaillance multiviscérale)

Comment se fait la transmission ?

La transmission se fait par inhalation de gouttelettes suite à éternuements ou toux car le virus est présent dans les voies aériennes supérieures et potentiellement inférieures.
Elle se fait aussi par les mains, les surfaces contaminées (survie du virus de 3 heures sur les surfaces inertes sèches à 6 jours en milieu humide !
Une transmission est possible par les personnes asymptomatiques 

Quel est le temps de guérison clinique ?

Le temps médian est de 2 semaines pour les formes peu sévères et de 3 à 6 semaines pour les formes graves.

Quel est le taux de létalité ?

La létalité globale est actuellement évaluée à 2,3 %.

Qu’en est-il des ordonnances renouvelables ?

Lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée,le pharmacien d’officine peut renouveler l’ordonnance. Ce dispositif est applicable jusqu’au 31 mai 2020

Comment procéder à la dispensation des médicaments?

Les pharmacies d’officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d’ordonnance garantissant la poursuite du traitement. La dispensation ne peut être assurée pour une période supérieure :
·        à un mois pour les médicaments, sauf restriction des cas suivants
·        à 28 jours pour les médicaments contenant des substances à propriétés hypnotiques, anxiolytiques, ainsi que pour les traitements de substitution aux opiacés (méthadone gélules ET sirop, buprénorphine comprimés)
Le pharmacien en informe le médecin. Il appose sur l’ordonnance le timbre de l’officine et la date de délivrance ainsi que le nombre de boîtes délivrées.
les pharmacies d’officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d’ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu’au 31 mai 2020. La majorité des médicaments stupéfiants et médicaments dits “assimilés stupéfiants”sont exclus de ce dispositif.

Le pharmacien peut-il renouveler les traitements de substitution aux opiacés (TSO) ?

Oui, dans le cas d’un TSO d’au moins 3 mois, et sans dépasser 28 jours de délivrance, le pharmacien dont l’officine est mentionnée sur la prescription expirée peut délivrer un tel traitement (méthadone gélules, y compris la forme sirop, buprénorphine comprimés), après accord du prescripteur, et dans le respect de la posologie et du fractionnement initialement définis. 

Le pharmacien peut-il renouveler une ordonnance expirée prescrivant un hypnotique ?

Oui, le pharmacien peut délivrer des médicaments contenant des substances à propriétés hypnotiques (y compris les médicaments à base de zolpidem) ou anxiolytiques pour 28 jours maximum, à condition que ces médicaments aient été délivrés au patient depuis au moins 3 mois consécutifs.

Qu’en est-il de la poursuite des vaccinations ?

Oui, il convient de ne pas interrompre le calendrier vaccinal des petits nourrissons.

Quels sont les sujets dits à risque ?

Effectivement, certains sujets sont dits fragiles car ils présentent des facteurs de risque. En voici la liste
-Âge ≥ 70 ans
-ATCD cardiovasculaires (HTA compliquée, AVC, coronaropathie, chirurgie cardiaque…)
-Insuffisance cardiaque NYHA III ou IV
-Diabète insulinodépendant non équilibré ou présentant des complications
-Pathologie respiratoire chronique susceptible de décompenser
-Insuffisance rénale dialysée
-Cancer sous traitement
-Immunodépression : médicamenteuse, VIH non contrôlé, greffés
-Hémopathie maligne en cours de traitement
-Cirrhose ≥ stade B
-Obésité morbide IMC > 40
-Grossesse à partir du 3e trimestre (par précaution)

Qu’en est-il des patients sous IEC ou ARA II ?

Effectivement, beaucoup de choses ont été dites sur ces médicaments. En effet, le SARS-CoV-2 utilise comme récepteur cellulaire l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ACE) de type 2. Mais, à ce jour, les recommandations européennes conseillent de maintenir les traitements par inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou par antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2). Parlez-en à votre médecin.
 
Pour en savoir plus
Les infections à COVID 19 pourraient être en partie déclenchées par la liaison du virus à une cible présente dans l’organisme humain appelée « récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 » ; cette cible est très présente dans les poumons, ce qui pourrait expliquer l’atteinte respiratoire majoritaire. Le lien entre l’utilisation de traitements contre l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque ou l’insuffisance rénale et une quelconque modulation de ces récepteurs à même de favoriser les infections à COVID19 n’est aucunement établi à l’heure actuelle.

Je suis asthmatique sous Seretide (fluticasone, salmétérol). Dois-je arrêter le traitement ?

La priorité vous le savez c’est le contrôle de l’asthme. Une infection virale peut exposer au risque d’une crise aiguë d’asthme qui peut être fatale. Ce n’est surtout pas le moment d’arrêter ou de réduire le traitement de fond pour pas nécessiter une hospitalisation pour cet asthme. Observez à la lettre et plus que jamais la prescription de votre traitement continu. N’oubliez pas de vous rincer soigneusement la bouche après chaque inhalation et cracher sans avaler le liquide.

Je prends un traitement immunosuppresseur ou une biothérapie pour une maladie auto-immune ou auto-inflammatoire. Dois-je l’arrêter ?

« Il vous faut poursuivre le traitement de votre pathologie. Si vous êtes sous corticoïdes, immunosuppresseurs ou biothérapies, vous êtes plus fragiles. Restez autant que possible à votre domicile, demandez à votre entourage de faire vos courses et limitez les contacts en respectant les gestes barrières. Aucun arrêt systématique des traitements immunosuppresseurs et biothérapies n’est recommandé. Toute suspension de votre traitement habituel vous exposerait à une poussée de votre maladie auto-immune et/ou inflammatoire (par exemple rhumatismale) et ainsi à un épisode de fragilité.
Si vous présentez des symptômes évocateurs de COVID-19 : Contactez votre médecin, il vous donnera la conduite à tenir concernant vos traitements et votre prise en charge. Ne vous rendez pas directement chez votre médecin ou à l’hôpital, et ne contactez le 15 qu’en cas de signes graves. » 

Puis-je utiliser du gel hydroalcoolique si je suis enceinte ?

La société française d’hygiène hospitalière considère aussi que le risque lié au passage d’alcool est négligeable et autorise le recours aux PHA pendant la grossesse, sur des mains sèches et recommande de frictionner jusqu’à évaporation totale du produit.
 
De manière générale, la désinfection par friction avec un PHA est la technique de référence dans toutes les indications d’hygiène des mains en l’absence de souillure visible.
En cas de mains visiblement souillées, procéder à un lavage simple des mains à l’eau et au savon doux. Les savons liquides sont à privilégier. Respecter un temps de lavage minimum de trente secondes, bien rincer et sécher les mains avec des essuie mains ou serviettes propres. 

J’allaite mon enfant et ne présente pas de symptômes respiratoires ou évocateurs de CoVid19. Dois-je arrêter l’allaitement pendant l’épidémie de coronavirus ?

La réponse à cette question a fait l’objet de recommandation de la société savante de pédiatrie.
L’allaitement n’est pas contre-indiqué dans ce contexte d’épidémie de coronavirus. En effet, les premières données disponibles indiquent que le virus ne semble pas excrété dans le lait. L’allaitement est donc recommandé pour les femmes qui le souhaitent, de la même façon qu’en temps normal. Par ailleurs, pour vous protéger, ainsi que votre enfant, les gestes barrière doivent être adoptés.
 

Je suis sous traitement pour une pathologie de la thyroïde (hypo- ou hyperthyroïdie). Dois-je arrêter mon traitement pendant l’épidémie de COVID19 ?

Non, il ne faut pas arrêter votre traitement.
–>En cas d’hypothyroïdie
L’arrêt de votre traitement substitutif par levothyroxine (Levothyrox, L-thyroxin®, Thyrofix®, Tsoludose®) vous expose à une récidive des symptômes d’hypothyroïdie. Votre traitement ne vous expose pas à un risque accru de contracter le virus. Vous pouvez toutefois en parler à votre médecin qui vous confirmera cela.
–>En cas d’hyperthyroïdie
L’arrêt de votre traitement par antithyroïdien (carbimazole, Néomercazole®, propylthiouracyle, Proracyl®, benzylthiouracile, Basdène®, Thyrozol®, Methimazole) vous expose à une récidive de l’hyperthyroïdie.