- 24 juin 2022
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Jeûne et fatigue brève
Jeûne intermittent, impact positif sur le sommeil, la masse et surtout la fatigue : pourquoi pas une piste ?
Une étude prospective interventionnelle a étudié sur 39 patients (36 femmes, dont 35 en cancer du sein) l’impact que pourrait avoir un jeûne intermittent de 14h sur des critères centraux de qualité de vie : le sommeil, la masse et surtout sur la fatigue.
Cette satanée fatigue, premier effet secondaire ressentie par une grande partie des patients en cancérologie ; dont le mécanisme d’installation est complexe (rôle des apports alimentaires, de la qualité du sommeil, de l’exercice physique, de la santé mentale et bien sûr de la maladie et des traitements).
Ce jeûne, tant décrié, aux propriétés inutiles ou miraculeuses selon les avis tranchés, qui ont tendance à nous compliquer la tâche pour nous construire une opinion et avoir des réponses aux questions de nos patients.es au comptoir ou au décours de nos entretiens pharmaceutiques.
Notant toutes ces informations sur un journal de bord, les patients ont suivi scrupuleusement le programme demandé pendant 14 jours, c’est-à-dire se nourrir entre 8h et 18h et arrêter toute prise alimentaire en dehors de ce créneau.
Les résultats positifs et significatifs donnent envie d’aller plus loin dans les recherches sur l’impact du jeûne intermittent : meilleure qualité de sommeil, perte de masse et réduction significative de la fatigue ressentie et seulement une insomnie et quelques maux de têtes pour une patiente.
Inutile de dire que la prudence est de mise, étant donné les limites de ce type d’étude, mais néanmoins les faisceaux de preuve en soins de support mettant en avant l’activité physique adaptée, un apport alimentaire sain, une bonne santé mentale, une masse correcte, l’absence de tabagisme et d’alcoolisme démontrent année après année tous les bénéfices attendus en terme de qualité de vie voire d’espérance de vie, alors pourquoi pas le jeûne intermittent avec un suivi médical de qualité ?