Cette année, plusieurs communications abordent ce sujet qui me parait passionnant à plus d’un titre et qui parait singulier en oncologie tant il a du mal à se développer.

Il s’agit du dosage pharmacologique des thérapies orales afin d’augmenter leur efficacité, et diminuer leur toxicité. On pourrait résumer la situation de la manière suivante, on cherche à tirer le meilleur de la molécule pour chaque patient. Dans le contexte économique de la cancérologie moderne, il me semblerait logique que ce sujet fasse partie des priorités.

Dans d’autres domaines thérapeutiques, cette pratique est courante (le VIH et la greffe en tête). Elle tarde à percer en oncologie et pourtant certaines thérapies ciblées montrent des variations inter-individuelles significatives pouvant expliquer certains échecs au traitement ou bien certaines toxicités.

Il reste que l’on peut toujours discuter du lien entre les résultats fournis par la pharmacologie et leur pertinence clinique.

On le voit pour le tamoxifène à demi-dose pour atténuer les bouffées de chaleur, mais également pour le sorafenib (NEXAVAR®), l’erlotinib (TARCEVA®) chez le sujet âgé ou bien encore l’afatinib (GIOTRIF®) dans le cancer bronchique non à petite cellule. De même, la puissante FDA (Food and Drug Administration) intégre ces éléments dans le processus d’approbation de la posologie d’inhibiteur de la tyrosine kynase (TKI). C’est le cas avec un nouveau TKI pour lequel la dose préconisée est différente en fonction de la prise ou non de nourriture. En pratique, cela semble difficile à mettre en place. Pas sûr que cela soit très efficace sur le plan de l’observance.

JS